Trois œuvres musicales uniques et autonomes reliées par un thème central :
une réflexion sur l’humain et l’espace-temps.
La trilogie de Jacques-Emmanuel Rousselon est le fruit d’un travail qui s’étale sur 14 ans (2006 – 2020). Cette œuvre musicale forte, complexe, dérangeante et aboutie s’interroge sur la place de l’Homme dans un monde qui, malgré – ou peut-être bien « à cause de » – son hyper modernité, semble n’avoir jamais été autant déstabilisé. La parole, la transmission, le silence, les émotions, l’imaginaire, la fuite du temps, se situer dans l’espace, le parcours tumultueux d’une vie, la nécessité de ralentir, autant de thématiques qui traversent cette trilogie. Son originalité est que chaque album a été conçu comme une œuvre autonome, pouvant être écoutée pour elle-même.
vibrations sensations concerts émotions mots résonance
musique existence contemplation ralentissement temporalité
formes couleurs sciences pensée lumière
Silences (2006) : au commencement était l’intime
L’album Silences est le premier volet d’une trilogie que Jacques-Emmanuel Rousselon a développé au fil des années et qui sera bientôt achevée avec la sortie du troisième volet : « Vibrations – Point d’orgue », actuellement en cours de composition.
Silences est né d’une situation personnelle marquante. En raison de la maladie dont souffrait son père, alors en fin de vie, Jacques-Emmanuel Rousselon a été confronté à la difficulté de parler, de communiquer avec lui. Dès lors, pour Jacques-Emmanuel, la musique va se substituer à la parole. Ainsi est né Silences, d’un geste créatif quasi viscéral. Cet album est une conversation – ici entre un père et son fils. Il est donc bien question de communication mais aussi de transmission.
Cet album a été interprété dans des conditions volontairement extrêmes : les 15 plages qui le composent ont été entièrement improvisées et enregistrées d’une traite au piano, au studio « Sequenza » à Paris, dans un état proche de la transe. C’est donc un enregistrement brut, dont on aura conservé les scories et tous ces petits défauts qui font sens. Le violon et le violoncelle ont été rajoutés plus tard, en post-production.
Espaces-Temps-Ralentir (2015) : « le but, c’est le chemin à vivre, à revivre »
Au contraire de Silences, Espaces-Temps-Ralentir est une œuvre longuement pensée, savamment construite. Avec cet album, on sort de l’intime pour aller vers l’universel. C’est donc fort logiquement qu’on passe du piano seul de l’album « Silences » à un grand orchestre de 40 musiciens, d’une œuvre singulière à une œuvre plurielle, polyphonique.
Evoquant en creux le monde d’aujourd’hui et cette course folle et oppressante que l’hyper modernité nous impose, Espaces-Temps-Ralentir parle de la nécessité de faire une pause, de reprendre notre souffle, d’établir un état des lieux, de savoir lâcher prise.
Voyage intérieur et contemplatif constitué de neuf titres formant un tout, Espaces-Temps-Ralentir nous renvoie à une multitude de sensations – fortes, douces, joyeuses, apaisantes, douloureuses... – ressenties à différents moments de notre existence. Ce voyage est parsemé de mots, déposés ici et là par une voix envoûtante, une voix qui nous guide tout au long de l’album. Jacques-Emmanuel Rousselon a composé une véritable fresque sensorielle qui peut être pour chacun d’entre nous, "un chemin à vivre, à revivre".
Cette œuvre existe sur l’album en deux versions, avec et sans voix.
La musique, enregistrée au mythique studio Davout, a été jouée et interprétée par l’orchestre Symphonifilm, sous la direction de Steve Journey. Les voix parlées sont celles de la comédienne Céline Duhamel et de Jacques-Emmanuel Rousselon.
Silences et Espaces-Temps-Ralentir sont deux albums complémentaires : s’ils peuvent s’écouter indépendamment l’un de l’autre, ils ne cessent de se faire écho, car l’un et l’autre remettent l’être humain au centre de notre réflexion. Le troisième volet sera le point d’orgue de cette trilogie.